CR : Marathon de Paris 2018

Un contexte plus simple :

Cette année j’aborde le Marathon de Paris de façon beaucoup plus sereine, cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord je ne suis pas blessé (ou ne reviens pas de blessure plus exactement). En 2017 j’abordais mon 1er marathon avec des doutes pleins la tête et pleins les jambes. Une mauvaise tendinite au tendon d’Achille m’avait obligé à couper l’entrainement fin Janvier pour ne reprendre que deux semaines avant le marathon… J’avais terminé ma course dans la souffrance en 4h06, mais sans blessure et avec un sentiment de revanche à prendre. Je ne me sentais pas vraiment marathonien pour être honnête, à cause des nombreux kilomètres parcourus en marchant. Cette année l’entrainement s’est très bien passé avec environ 600KM entre le mois de Janvier et le mois d’Avril. J’ai battu mon record sur 21,1KM lors du Semi-Marathon de Paris. Pour finir j’aborde la course plus simplement car sans être un vieux briscard de la distance j’ai maintenant deux marathons à mon actif dont celui de Nice que j’ai beaucoup plus apprécié et où j’ai pu me rassurer avec un chrono de 3h42. Bref le moral est bon, je n’ai pas de douleur et j’ai pu réaliser plusieurs tests concluants durant ma préparation. Une sortie longue dans le froid de 30KM en 2h20 et le Semi-Marathon de Paris où j’ai battu mon record.

La semaine avant la course :

Lundi je commence déjà à me mettre en mode marathon, pas que ce soit une volonté de ma part mais l’échéance approche et mon cerveau me rappelle sans cesse que c’est bientôt le grand jour! Je me met à penser à mon chrono tous les jours, à faire des calculs d’apothicaire pour estimer mon temps, à prévoir des stratégies dans tous les sens. Cela ne s’arrange pas au cours de la semaine avec mes jambes qui commencent à me démanger. La semaine précédant une course je choisis souvent de ne pas ou peu courir, pour ce marathon ma prépa réelle s’est arrêtée deux semaines avant l’objectif. La semaine passée je n’ai fait que deux petites sorties et cette semaine je ne prévois pas d’aller courir. Je récupère mon dossard vendredi soir en sortant du bureau. Je me sens comme dans mon élément, cette fois-ci je connais bien le process, je remercie les bénévoles et file faire un tour au salon du running qui se déroule au même endroit.

J’en profite pour repérer quelques marathons aux détours des différents stands. Je profite également du peu de monde pour passer devant la photobox et ramener un petit souvenir.

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Je me balade ensuite entre les différents stands et tombe sur celui du Tahri Athletic Center. C’est un centre de course à pied situé au Kenya et fondé par Bob Tahri, champion de 3000m Steeple et médaillé olympique. J’avais déjà entendu parler de ce centre sur les réseaux sociaux et au travers de reportages, j’en profite pour me renseigner pour un potentiel voyage au Kenya. Les deux jeunes qui tiennent le stand sont très sympa et le dialogue est agréable, nous avons clairement la même passion mais pas les mêmes chronos! L’un d’eux m’annonce fièrement qu’il vaut 1’47 » sur 800m, du très haut niveau.

Derniers instants avant le départ

La veille j’ai fait attention à diner tôt pour ne pas être gêné par mon estomac pendant la course. C’est bête de devoir abandonner pour ce genre de problème, on n’est jamais à l’abri mais il y a des précautions à prendre pour limiter les risques, se forcer à passer aux toilettes le matin de la course en fait également partie. Après ce moment glamour, je prend ma traditionnelle photo d’avant course dans laquelle je dispose tout mon attirail de runner (même si j’essaie de le réduire de plus en plus). J’ai copié cette idée sur un ami il y a un an, je trouve ça marrant en fait de voir ce que les gens emportent pour leurs marathons. Parfois je suis un peu surpris de tout ce que certains portent sur 42KM, pour moi c’est déjà bien assez difficile comme ça, je me contente donc de mes vêtements, de ma montre et de quelques gels énergétiques. Je ne cesse de me répéter que ces trucs ne servent à rien mais par je ne sais quel miracle je me retrouve toujours avec quelques uns dans les poches avant de prendre le départ… Acte manqué ou incohérence personnelle je vous laisse décider. Je prends un Uber pour rejoindre la zone de consigne, après avoir déposé mon sac je trottine quelques minutes pour arriver à l’entrée de mon SAS. le timing est bon, le départ est dans 15 minutes, je sautille sur place même si la température est douce et que je n’ai pas besoin de me réchauffer.

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Ma course :

Top départ !

Ca y est le chrono est lancé, la matinée sera longue et difficile mais je suis là de mon plein gré, personne ne m’y a forcé (ce qu’il faut parfois rappeler à certaines personnes quand on parle de running).  Je déroule gentiment et profite de pouvoir courir en plein milieu des Champs-Elysées (pas exactement en plein milieu pour être franc car j’ai déjà repéré la ligne verte qui indique le trajet le plus court jusqu’à la ligne d’arrivée). Je m’agace un peu des coureurs qui ne sont pas dans le bon SAS, je me suis volontairement mis dans le fond du SAS 3h15 pour partir en même temps que le début du SAS 3h30. Mon objectif étant de 3h25-3h30 j’espère ainsi éviter les bouchons créés par les coureurs ne respectant pas le jeu des SAS. Tant pis il y a dans le SAS 3h15 aussi beaucoup de coureurs qui ne respectent pas le principe, cette année je prends mon mal en patience, je reste positif et souhaite une bonne course à ces coureurs un peu ingrats (ont-ils seulement conscience de gêner les autres quand ils courent deux voire trois kilomètres par heure plus lentement que l’allure du SAS?). Cela ne doit pas me gâcher mon plaisir, il y a des choses bien plus importantes dans la vie et dans le marathon aussi.

Arrivée au bois de Vincennes

Les premiers kilomètres ont défilé facilement, je n’ai pas forcé l’allure et ait essayé de ne pas non plus trop ralentir quand je me sentais bien, je me retrouve donc avec un peu d’avance (sur les 3h30) au KM 10. Cela est parfaitement normal, j’ai en tête de faire entre 3h30 et 3h25. Je note quand même la chaleur qui commence à pointer le bout de son nez, cela ne sera pas facile une fois sorti du bois de Vincennes.

Sortie du bois de Vincennes jusqu’au kilomètre 29

Je déroule tranquillement en continuant à prendre un peu d’avance à chaque kilomètre sur mon objectif principal de 3h30. J’apprécie particulièrement cette partie du parcours car je suis complètement lucide et très à l’aise, ma foulée est facile et j’ai encore l’impression de voler sur le bitume, sensation vouée à disparaître petit à petit au fil des kilomètres. J’aime bien cette partie du parcours pour une autre raison plus personnelle, tout simplement parce qu’elle reprend beaucoup des endroits par lesquels je passais quand j’étais en classe préparatoire. C’est vers Batsille, dans le parc de Bercy, Rue de Charenton ou encore Avenue Daumesnil que je démarrai et terminais beaucoup des mes footings lorsque je me suis mis à courir. Je passe le semi en 1h41’55 », cela fait donc trois minutes d’avance sur mon objectif de 3h30, en continuant comme ça je peux passer la ligne d’arrivée en 3h24. Seulement dans les kilomètres suivants la chaleur se fait de plus en plus sentir, les kilomètres défilent autour des 5’00 », je ne perds pas de temps sur les 3h30 mais je ne prends plus d’avance. Je décide de ne pas forcer, l’expérience du Marathon de Nice a porté ses fruits, le marathon se jouera dans les douze derniers kilomètres et même plutôt dans les sept derniers. Conserver cette avance est déjà pas mal, cela me ferait arriver en 3h27, compte tenu de la chaleur et de mon précédent chrono (3h42 à Nice) ça serait déjà très bien!

Au kilomètre 29 nous passons devant la Tour Eiffel et l’esplanade du Trocadéro. Je n’ai aucun souvenir d’avoir levé la tête pour admirer ces deux monuments devant lesquels je passe si souvent lors de mes footings la semaine. C’est clair et net, les tunnels près du Louvre, la chaleur et la foule venue en nombre pour encourager les coureurs m’ont fait rentrer dans ma course. En prenant une bouteille d’eau je m’aperçois que je n’ai pas pris de gels aux kilomètres 20 et 25 comme j’avais prévu de le faire. J’en prend un tout de suite au lieu d’attendre le kilomètre 30 puis repart de plus belle.

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Kilomètres 30 à 36

Je suis en plein dans mon effort, je maintiens l’allure et passe au kilomètre 30 en 2h26. Je me rend compte que ma montre n’affiche pas exactement le même kilométrage, j’ai en fait 5 minutes 20 d’avance. Pourvu que ça dure me dis-je, je passe au kilomètre 30 complètement reboosté par cette nouvelle, j’ai l’impression d’accélérer mais en réalité je garde simplement le rythme, c’est déjà pas mal compte tenu de ma petite avance. Je discute un peu avec un autre coureur qui se prenait en selfie, nous échangeons quelques plaisanteries mais la conversation s’arrête là, je suis un peu plus rapide et m’éloigne doucement. Je commence à doubler beaucoup de monde, quelques coureurs se mettent à marcher, parfois sur cette fameuse ligne verte, je ne leur en veux pas, je suis passé par là et je repasserai sûrement par là sur d’autres courses, j’espère que je me rappellerai de me mettre un peu plus sur le côté pour laisser passer, rien n’est moins sûr…. Je me contente d’une petite tape réconfortante sur l’épaule lorsque je dois un peu m’imposer pour passer entre deux coureurs. Arrivé au kilomètre 33 cela commence à être difficile, je perds quelques secondes par kilomètre, j’arrive à rester positif en me souvenant de mon état l’année dernière à ce stade de la course. C’est difficile mais je cours, cette fois-ci je ne marche pas, je cours plutôt à un bon rythme même si je commence peu à peu à perdre mon avance.

Kilomètre 36 à 38

Je suis dans le dur, on ne peut pas faire plus simple, je suis en pleine bagarre avec ma tête, les kilomètres sont de plus en plus longs. Je perds entre 10 et 40 secondes de mon avance à chaque kilomètre et j’ai chaud, beaucoup trop chaud. Je savais que ça serait un facteur non négligeable sur mon chrono, il doit faire autour des 25 degrés et nous sommes en plein soleil dans les larges allées du bois de Boulogne. Je sais que ma mère et mon beau-père m’attendent au kilomètre 40. Je pense à ça, je me met à utiliser la bonne vielle technique qui consiste à compter jusqu’à 100 puis à recommencer, ça devient trop difficile, je me mets à compter jusqu’à 50, je perds le fil, je recommence…. Cela devient vraiment compliqué, je commence à en avoir marre, je pense à Chloé qui est au Mexique, cela me redonne un peu le moral puis assez vite je commence à penser à l’impensable, marcher.

Kilomètres 39 à 42

J’arrive vers ma mère et mon beau-père, je n’ai pas fière allure, ma foulée est lourde, j’ai mal au jambes, je suis dans un faux rythme, la voix de mon beau-père me redonne un peu le moral, je leur fais signe sans trop pouvoir sourire ou parler, en regardant les photos j’ai le visage marqué et le regard tombant. Quel que soit le niveau le marathon est une distance qui demande beaucoup, beaucoup de conviction et beaucoup de volonté, je n’en suis jamais plus conscient qu’à ce moment là de mes courses. Le cerveau a cette capacité à oublier les moments les plus difficiles sans quoi il serait compliqué de vouloir se relancer dans l’aventure du marathon. Mon beau-père se met à courir à côté de moi en m’encourageant, il n’arrive pas à suivre le rythme ce qui me redonne quelques instants une vague sensation de vitesse. Je continue à entendre sa voix même si maintenant je ne le vois plus. Cela me fait un bien fou, je repars au combat! J’essaie de me mettre en transe, je me frappe la poitrine et pousse quelques cris d’effort. Sans ses encouragements je ne serai surement pas revenu dans cet état d’esprit. Me voila mentalement prêt à tout donner, je regarde ma montre je n’ai presque plus d’avance, à peine une minute. J’aperçois au loin le rond-point de la porte Dauphine, je sais que l’arrivée se trouve juste derrière, c’est difficile mais je sais que si je tiens le rythme je passerai sous les 3h30!

Une fois le rond-point passé le reste n’est qu’un étrange mélange de souffrance et de bonheur, j’accélère, je double quelques concurrents, l’un d’entre eux est pris d’une crampe dans les derniers mètres, il doit s’arrêter à quelques dizaines de mètres de la ligne, il repart au moment ou je le dépasse puis une nouvelle crampe et il disparaît. Le cerveau humain est quelque fois si sadique, pourquoi déclencher maintenant des crampes, pourquoi rendre ces derniers mètres si compliqués? Pourquoi courir un marathon? C’est en me posant cette question que je passe la ligne d’arrivée, la réponse immédiate restera un simple « parce que ». J’accuse le coup mais je suis très satisfait de mon chrono, 3h29’24 » objectif accompli!

Avec le temps j’ai appris à me contenter de peu, les conditions n’étaient pas idéales et j’aurai peut-être pu donner un peu plus entre le 36ème et le 40ème (facile à dire après la course mais sur le moment mes jambes m’ont persuadé du contraire). Je me repose sur une barrière et voit arriver le concurrent aux crampes à côté de moi, nous nous félicitons mutuellement puis je pars chercher ma médaille et mon T-shirt, symboles de mon effort et de ma souffrance.

Je retrouve ma mère et mon beau-père, le sourire jusqu’aux oreilles, j’ai déjà oublié les derniers kilomètres difficiles de ma course, je remercie mon beau-père pour ses encouragements qui m’ont redonné du mordant. Je termine mon 3ème marathon par une tablette de Milka-Oreo que j’engloutis presque d’un seul coup (chassez le naturel il revient au galop!). Mes jambes sont en bien meilleur état que les deux dernières fois, ça me donne envie de pousser encore plus loin.

Le prochain objectif est déjà tout trouvé, passer sous les 3h30 est une barre mythique pour beaucoup de coureurs, la seconde se situe à 3h00. Elle sera bien plus difficile à approcher mais le virus est déjà là, je ne sais pas combien de temps ni combien de marathons cela prendra mais je vise maintenant les 180 minutes. Quand? Comment? je ne sais pas encore mais il y aura surement beaucoup de kilomètres et de plaisir à m’entrainer d’ici là!

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Kenya 2018 – Préparation & Voyage

wing-plane-flying-airplane-62623.jpegLes billets d’avion :

On vit vraiment à une époque géniale quand on y pense. J’étais seul dans ma cuisine, il devait être à peu près une heure du matin quand les yeux fatigués mais la tête pleine de rêve je décide enfin de faire ce voyage au Kenya. Ni une ni deux je réserve mes billets, au beau milieu de la nuit je me lance dans un benchmark des différentes compagnies proposant Paris-Nairobi, si possible en vol direct. A ma grande surprise la réponse est OUI, Paris-Nairobi avec Air France en plus! En décalant un peu mes jours de départ et d’arrivée je trouve un billet A-R pour 420€, en cherchant un peu je retrouve un coupon de réduction de 50€ valable chez Air France. Résultat final 370€, je ne pensais pas m’en tirer à si bon compte!

Reste maintenant à réserver le vol interne Nairobi-Eldoret. Le vol dure environ 50 minutes et s’effectue en coucou de 15-20 places. Je regarde les compagnies recommandées par le centre d’entrainement dans lequel je vais séjourner. Les sites sont étonnement moderne, bien traduits et clairs. Je réserve mes billets A-R pour environ 70€, je commence déjà à mesurer la différence de prix entre le Kenya et la France…

Les Vaccins :

Une fois les billets réservés je me renseigne un peu sur les voyages en Afrique et bien sûr au Kenya. Je tombe tout de suite sur les recommandations sanitaires pour les pays en voie de développement. A première vue ça n’est pas très rassurant, on a tendance à oublier que l’on vit dans un pays à la situation sanitaire plus que satisfaisante. Ce n’est malheureusement pas le cas du Kenya. Eau non-potable, maladies endémiques graves, malaria, fièvre jaune, je relativise un peu en me disant qu’une prophylaxie efficace existe pour chacune. Avec mon médecin nous nous renseignons sur Iten, la vallée du rift et la région de l’Elgeyo-Marakwet. Je vais donc me faire vacciner contre la fièvre jaune, la méningite, et effectuer mon rappel du DTP. En plus de ça je prendrai des médicaments pour prévenir le paludisme, Iten est situé à 2300m d’altitude, le risque de contracter le paludisme est faible mais je risque de vouloir faire quelques safari lors de mes journées de repos. Pour me renseigner sur tous les vaccins et les risques sanitaires, le site de l’institut pasteur a été une mine d’information, je vous le conseille pour préparer vos futurs voyages comportant des risques sanitaires. Au final la consultation chez mon médecin, le vaccin contre la fièvre jaune (uniquement possible dans les centres de vaccination internationaux) et les autres vaccins et médicaments m’auront coûté environ 200€… La tranquillité à un prix! A cela je dois rajouter le visa Kenyan d’une quarantaine d’euros.

La Valise :

J’ai décidé de faire simple, je partirai avec mon sac à dos Duffle The North Face et un grand sac cargo type sac de transfert militaire. Pas de valise à coque dure ou a roulettes donc. Cela sera un peu moins pratique à porter mais je n’ai pas prévu d’emporter des tonnes d’affaires, quelques livres, mon ordinateur et des vêtements de sport avec quelques vêtements chauds. Ce qui risque de prendre le plus de place ce sont certainement mes chaussures. J’ai prévu d’en emmener au moins 4 paires pour courir, je ne sais pas trop à quoi m’attendre niveau terrain et j’ai envie d’amener des chaussures légères pour pouvoir faire du fractionné. Quelques shorts et une tenue pour sortir, le plus simple sera le mieux. Je m’en tire avec 18 kilos de bagages en tout, pas ce que j’appelle light mais pour un mois ça reste raisonnable.

Le Voyage :

Après quelques heures de vol j’atterris à Nairobi, il est 6 heures du matin et le ciel est très gris, on dirait qu’un orage vient de passer. J’ai 7 heures de correspondance avant mon prochain vol pour Eldoret au nord du pays. Heureusement je trouve un café à l’aéroport avec du Wi-Fi, je prend tout de suite mes aises et m’installe à l’une des nombreuses tables vides. J’en profite pour envoyer quelques mails et donner des nouvelles à ma famille.

Après pas mal de temps passé à attendre, l’heure est enfin venue d’embarquer dans le petit avion qui m’amènera à Eldoret! C’est probablement le plus petit avion que j’ai jamais pris!

Avion Eldoret Iten

Le vol se passe bien et nous atterrissons à 15h, reste encore une heure de route jusqu’à Iten.

Me voilà enfin arrivé sur le centre d’entrainement, malheureusement c’est un peu la saison creuse pour le centre et pour le moment (pour deux jours apparemment) je suis le seul à ne pas être Kenyan. Le centre est un peu triste sans personne, je me dis que cela ne durera pas et que de toute façon je suis venu ici pour rencontrer des Kenyans et courir, pour ça il y a déjà tout ce qu’il faut! Je demande à Dan l’un des intendants du centre si il peut m’emmener courir demain, il me dit que c’est OK pour lui même si il a l’air dubitatif sur ma capacité à le suivre. Il a probablement raison, j’ai entendu dire qu’au Kenya il n’est pas rare pour un coureur de pouvoir courir un marathon autour des 2h30…. Nous verrons bien demain matin, le rendez-vous est donné à 7h devant le restaurant du centre, j’ai hâte!