Lundi
J’accuse encore un peu le coup de ma chute à vélo d’hier (voir semaine 1). Dennis vient gentiment me voir dans ma chambre vers 8h pour me demander comment va mon bras. Le matin j’ai un peu la tête qui tourne, je prends mes antibiotiques et me repose dans la salle commune du centre. Je demande à Dennis de m’accompagner à l’hôpital pour changer mon bandage qui laisse échapper un liquide à la couleur douteuse. Nous arrivons une nouvelle fois au District Hospital d’Iten, l’infirmière me change mon bandage au bras, les points de suture sont propres et les plaies bien fermées, elle repasse du sérum physiologique et de la bétadine. Ma plaie à la main est toujours aussi grande, c’est celle-ci qui me donne le plus de soucis car nous n’avons pas pu la recoudre. Selon l’infirmière et un autre infirmier qui vient d’arriver elle a un aspect normal, ils me nettoient de nouveau la plaie et remettent un bandage neuf. Me voilà rassuré !
Sur le chemin du retour je demande à Dennis de nous amener dans une des boutiques de sport pour acheter un T-shirt ou une veste de l’équipe Kenyane de course à pied. Ca peut faire un super souvenir. Nous arrivons dans la boutique et la vendeuse nous expose les différents modèles disponibles. Au Kenya mieux vaut ne pas être trop difficile, le volume du magasin ne doit pas être énorme et il n’y a que deux ou trois modèles différents, pas toujours dans la taille qu’il faut. Par chance une veste de training en taille M me va très bien, c’est la seule disponible et je décide de l’acheter. Comme d’habitude quand je veux acheter quelque chose, je laisse Dennis se charger de la négociation. Il adore ça et à chaque fois arrive à faire baisser le prix de 500 ou 1000 Shillings. Je ne me fais pas d’illusion, je dois certainement payer un peu plus cher qu’un Kenyan mais bon c’est déjà mieux que rien. J’ai surnommé Dennis « Dennis the business man » ça nous fait beaucoup rigoler tous les deux. Il faudra que je lui fasse un cadeau en partant, c’est vraiment sympa de sa part de nous accompagner partout.
Mardi
Aujourd’hui c’est Fartlek à Iten ! La séance consiste en un échauffement rapide puis en 20 accélérations successives d’une minute à la sensation suivies d’une minute de repos. 10 dans un sens puis 10 dans l’autre pour revenir au point de départ. Avec Sylvain et Kevin, nous arrivons sur le point de rendez-vous un peu en avance, nous pensions que la séance démarrait à 8h30 mais nous sommes les premiers. Peu a peu les Kenyans arrivent, au bout de 20 minutes nous sommes plus d’une centaine. A 9 heure un des Kenyans prend la parole devant le groupe qui fait maintenant environ 200 coureurs. Il explique le contenu de la séance. Contrairement à mes attentes, l’ambiance n’est pas vraiment studieuse, un coureur traverse seul le groupe dans l’autre sens, une voie un peu moqueuse crie quelque chose en Swahili et tout le monde rigole. J’ai plus l’impression d’être à un entrainement de rugby amateur que parmi des coureurs d’élites. Cela ne dure pas longtemps, le top départ est donné ! Maintenant les visages se ferment et les jambes se mettent en mouvement. No talking just running. Lors de la première accélération je reste au milieu du peloton, nous la parcourons à 3min18/KM soit 18,2KM/h. Devant je vois que ça va beaucoup plus vite que ça, les premiers sont à mon avis au-dessus des 22KM/h. Deuxième accélération, Je suis encore au milieu du peloton qui commence à s’effiler mais je sens que je suis doublé de tous les côtés. Encore une fois nous sommes autour de 18KM/h, les premiers sont maintenant une centaine de mètres plus loin devant, en plus de courir très vite durant la minute d’accélération, j’ai l’impression qu’ils sont tout de même à 13-14KM/h pendant la minute de récup. Troisième accélération, nous arrivons dans une côte, ça y est je suis en queue de peloton. Maintenant commence le combat mental pour donner le meilleur de moi-même. Je n’ai aucune chance de rattraper le groupe, l’altitude et ma morphologie m’en empêchent. Avant le départ j’ai pu observer à quel point les Kenyans sont « secs », il n’y a presque aucune différence entre leurs cuisses et leurs mollets ! Je dois au bas mot peser 10 kilos de plus que ceux qui font ma taille. Pourtant je n’ai pas beaucoup de graisse, je me suis pesé avant de partir et je suis à 11%, quand on sait que le moyenne pour un homme adulte est autour des 20%…. Paradoxalement c’est donc du muscle que j’ai en trop. Pas inutiles pour porter des charges lourdes et me donnant un peu de puissance si nécessaire, ils sont un véritable boulet pour courir. Pour la première fois de ma vie je me sens « gros ». Tant pis on fera avec.
Je me donne à fond durant les minutes d’accélérations, je dépasse quelques Kenyans par ci par là qui sont parti trop vite. Puis je me retrouve tout seul, ceux qui sont parti trop vite ont abandonné et les autres sont loin devant. A la dixième répétition je fais demi-tour. Je continue mes accélérations mais dans l’autre sens, c’est de plus en plus difficile. J’ai un point de côté et des crampes, je courre maintenant mes accélérations à peine à 15KM/h. Vers la 15ème répétition, le groupe de tête revient sur moi, je donne tout ce que je peux, j’essaie de rester dans le groupe mais rien à faire, je suis distancé dans les accélérations et dans les récups. Des Kenyans qui me doublent m’encouragent et me demandent ce que j’ai au bras (voir la semaine 1), cela me redonne la force de tout donner. Puis de nouveau je suis seul. Il me reste 4 répétitions. C’est horriblement difficile, j’ai un goût de sang dans la bouche, je donne tout à chaque accélération et m’efforce de ne pas marcher sur les minutes de récup. Pendant la 18ème minutes de récup je m’arrête sur le bord de la route pour vomir, ça ne sort pas, il faut dire que je n’ai pas mangé depuis hier soir, je repars tant bien que mal. Enfin le bip de ma montre m’annonce la fin de cette séance de torture. En trottinant je rejoins un des Kenyans qui m’a encouragé en me dépassant sur le chemin du retour, je m’arrête à ses côtés et on discute un peu. Il s’appelle Mark Korir, ça ne vous dit probablement rien mais c’est le vainqueur du marathon de Paris 2015 ! Il m’explique que même pour lui il est difficile de suivre les premiers de ce fartlek, ce sont des coureurs de 1500m et ils sont presque intouchable sur ce type d’effort ! Sympa la rencontre ! Comme beaucoup de Kenyans il est très positif et me dit que je dois continuer à m’entrainer dur pour m’améliorer. Je suis super content de ma séance, d’une part c’était quelque chose de fort que de participer à cet entraînement avec les Kenyans, même si je n’ai pas réussi à suivre, d’autre part je suis content d’avoir terminé cette séance car à cette altitude c’est une séance qui compte. Encore quelques-unes comme ça et je suis presque assuré de revenir meilleur en France en courant à une altitude plus basse.
Mercredi
La séance d’hier à laissé des traces mais moins que ce que je pensais. Tant mieux ! Direction l’hôpital pour mon changement de pansement. C’est la même infirmière la dernière fois, une femme d’une cinquantaine d’année au sourire un peu malicieux. Elle me demande ou en est mon apprentissage du Swahili, je lui avoue que depuis lundi je n’ai pas appris de nouveau mots (en réalité j’ai appris à dire taxi-moto : « Piki-pik » mais je n’allais pas dire ça !), j’en prends pour mon grade pendant qu’elle me nettoie mes deux plaies et me change mon pansement. Après tout elle a raison, voyager dans un pays pendant un mois et ne pas en apprendre la langue c’est un peu dommage ! Bonne nouvelle sinon mes plaies sont en bon état, je devrais me faire enlever les fils de mes sutures lundi et changer mon pansement vendredi.
Je décide d’aller courir vers 15h30 pour une petite sortie de 10KM, ça me fait tellement plaisir de me dire que maintenant je peux enfin courir 10KM à l’envie ! Ce n’était vraiment pas gagné au départ avec cette acclimatation à l’altitude ! Pourquoi 15h30 ? parce qu’au Kenya c’est l’heure à laquelle les enfants commencent à sortir de l’école. Les gamins qui vous tapent dans la main, vous font coucou et même parfois décident de courir à côté de vous, ça donne une énergie d’enfer ! Moi ça me fait tout oublier, la séance difficile d’hier, la petite douleur au tibia etc… Un bout de chou de 5 ans qui se met à vous courser en rigolant ça vaut toutes les techniques de récupération du monde ! Je fais donc mon petit tour en repassant dans Iten et sous la fameuse arche « home of champions », puis je reprends la direction de Keelu là où nous avons fait le fartlek hier. Enfin je coupe à travers champs pour rentrer plus vite sur le centre, là deux gamines de 13 ans prennent mon rythme avec leurs cahiers dans les mains, je suis en allure très tranquille mais ce qui m’impressionne c’est le fait qu’elles se mettent spontanément à courir par curiosité de voir un Mzungu sur le chemin du retour. Courir n’est pas une corvée c’est un jeu ! Je reviens de mon footing de 10KM reboosté, comme jamais.
Vers 18H nous allons dans un « bar » d’Iten avec Dennis l’un des gardes du camp. C’est assez atypique, il y a des télés partout et des grosses banquettes faites avec des palettes et des coussins. Malheureusement le bar est vide ! Nous aurions du nous en douter mais les Kenyans n’ont pas du tout la culture d’aller prendre un verre ou un café entre amis en fin d’après-midi ! Là-bas les bars sont faits pour sortir, il n’y a donc personne avant 21H. Nous nous regardons comme des chiens de faïence avec nos sodas sur la table. C’est plutôt comique comme situation, Dennis lui ne semble pas du tout perturbé et reprends un autre sprite comme si de rien n’était. Avec Sylvain on est un peu surpris de la question de la serveuse concernant les sodas, « Hot or Cold ? » apparemment on peut choisir, pourquoi pas après tout !
Jeudi
Nouvelle séance de Fartlek sur la longue piste de Keelu, ça va cogner aujourd’hui ! Comme mardi un des Kenyans prends la parole et explique la séance, 3/1 x 10. Trois minutes à fond suivies d’une petite minute de récup, sur terrain très vallonné et à 2300+ mètres d’altitude, tout ça dix fois ! Mes jambes m’en veulent déjà. Lors de son explication le chef m’interpelle et m’invite à une compétition samedi (je suis le seul Mzungu aujourd’hui) ! Je le remercie poliment mais explique que je préfèrerai regarder pour l’instant. 3…2…1…. GO !!! La séance est lancée, je pars plus prudemment en repérant des coureurs qui avaient à peu près mon rythme mardi, mais ça reste trop rapide pour moi…. Je fais la majeure partie de la séance tout seul, maudissant les côtes qui me ralentissent comme jamais. Sur la deuxième partie du parcours (nous effectuons 5 répétitions dans un sens et 5 dans l’autre), j’apprécie quand même d’avoir monté toutes ces côtes car je peux enfin galoper et même si c’est dur je prends pas mal de plaisir sur cette deuxième partie de séance. Encore une fois je suis surpris du nombre de Kenyans qui ont abandonné la séance à la moitié ou avant. Sur le retour je me fais reprendre par un groupe de 5 filles, elles ont une foulée magnifique et foncent sans un bruit, elles doivent faire leurs récupérations à peine plus lentement que mes minutes d’accélérations, juste respect ! Enfin je me fais reprendre par le groupe des hommes pour la dernière répétition, ensuite chacun rentre chez soi en trottinant. Sur le chemin du retour un Kenyan vient à mes côtés et on discute une peu, il vaut 1h01 sur semi-marathon ! Il m’explique qu’il a déjà fait des courses à l’étranger notamment en France du côté de Marseille mais que le directeur de course ne l’a jamais payé pour sa victoire… Puis il me demande si je connais un bon manager ou un directeur de course. Difficile pour lui de comprendre que je ne suis qu’un simple passionné et pas un athlète de haut-niveau, qu’en France j’ai un job et que je ne coure que 4 à 5 fois par semaine. Au moment ou nos chemins se séparent il me demande de lui donner ma montre, je lui réponds gentiment que non et un peu gêné il me dit « see you on Tuesday » pour le prochain fartlek. Ca me porte tout de même un petit coup au moral, jusqu’à présent je n’ai vu que les bons côtés de la course au Kenya mais il ne faut pas se voiler la face. Malgré le niveau hors norme qu’il y a ici, il y a beaucoup d’appelés pour très peu d’élus. J’ai pu visiter une pension pour les athlètes qui s’entraînent seuls. C’est-à-dire qui ne font pas partie d’un camp d’entraînement ou d’une team. Malgré des performances très honorables, ils s’entassent dans de minuscules chambres pour 2 200 shillings par mois soit à peine 22 euros. En espérant qu’un jour ils vont se faire repérer par un coach ou un sponsor et pouvoir aller courir en Europe ou aux Etats-Unis et gagner des courses. Par bien des côtés ces athlètes me font penser à des chercheurs d’or…. Mais tant qu’il y a de l’espoir il y a de la vie, c’est ce que je m’efforce de penser à cet instant.
L’après-midi nous allons distribuer les bonbons et crayons que Sylvain a ramené de France. Je m’étais dit avant de partir que ça ne servait à rien et qu’un stylo ou un bonbon ça ne change pas une vie. Mais en voyant le sourire des enfants de l’école dans laquelle nous allons faire la distribution je me dis que j’ai été stupide de ne pas moi aussi amener quelques cadeaux. Oui ça ne changera pas leur vie mais pas besoin de changer une vie pour donner un peu de bonheur, même très simple. Les gosses trépignent en attendant leur tour pour se servir dans le paquet de bonbon, ça me redonne le moral après mon aventure de ce matin ! Tant qu’il y a de l’espoir il y a de la vie. Je retiens comme leçon de cette expérience qu’avant de vouloir changer le monde il suffit simplement de commencer par agir même très modestement.
Vendredi
7h30 je pars pour un footing tranquille avec Sylvain, j’ai envie de faire une sortie longue demain donc je ne vais pas forcer. La sortie se passe sans encombre, une fois le petit déjeuner pris je retourne me coucher pour la désormais traditionnelle sieste du matin. L’après-midi se passe tranquillement. Il ne fait pas très beau alors j’en profite pour avancer mon livre.
Samedi
7h30 nous partons pour une sortie longue. Il a plu toute la nuit, nous décidons donc de courir le long de la route. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus drôle mais au moins on peut courir, les chemins se sont transformés en véritable champs de patates… Au bout de 8KM nous décidons de faire demi-tour, il se met à pleuvoir et nous sommes plein de boue. Arrivé au camp après 16KM je pèse mes chaussures pleines de boue puis le repese en enlevant la boue, 250 grammes de moins par pied ! Je m’en veux un peu de ne pas avoir poussé plus mais les conditions n’étaient vraiment pas agréables et j’aurai d’autres occasions.
Après déjeuner la pluie s’est arrêtée et nous allons sur le marché d’Iten. C’est impressionnant d’agitation et de produits en tous genres ! La pluie de ce matin a rendu le marché (qui se déroule en bordure de route dans une sorte de terrains vague) très boueux. Cela ne gêne personne les produits sont présentés sur des bâches et plastiques, que ce soient des fruits des chaussures ou du matériel de cuisine ! La partie permanente du marché est un peu plus jolie, il y a des vendeurs d’épices et des primeurs. La nuit tombe vite et nous prenons un taxi moto pour rentrer, demain c’est safari et réveil à 5h. Nous mangeons puis je regarde un peu la télé et au lit !
Dimanche
5h le réveil sonne, je m’habille rapidement et prends mon sac puis direction le petit-déjeuner. 6h le guide qui doit nous emmener au parc national de Nakuru passe nous chercher, c’est parti pour 3 heures de route. Nous ne sommes que deux dans le mini-van et nous en profitons pour dormir. La police nous arrête 3 fois dont deux fois pour des excès de vitesse imaginaire (il n’y a pas de radar mais les policiers sont catégoriques, Richard le conducteur était en excès de vitesse). Les deux fois cela se règle avec un pot-de-vin, Richard m’explique que si l’on veut payer l’amende plutôt que les policiers cela prendra la journée, qu’ils feront exprès de le faire attendre au poste pour rien etc… puis il termine sa phrase avec un rire jaune « This is Kenya ! ». Une fois arrivé au Parc National de Nakuru c’est l’émerveillement, le parc contient un énorme lac salé qui doit faire la moitié de sa surface. Dès l’entrée dans le parc nous traversons une colonie de Babouins tranquillement installés sur le bord de la route, puis des zèbres, des gazelles, des antilopes, des lémuriens des girafes, des buffles et même deux lions tranquillement allongés au bord de la route ! Apparemment c’est rare donc nous sommes plutôt contents de la rencontre !
Les paysages sont superbes et le parc très bien préservé, le seul problème ce sont les différentes rivières qui alimentent le lac, elles amènent avec elles pas mal de déchets qui ne sont pas filtrés, le lac est donc pollué par quelques des bouteilles et autres déchets plastiques arrivés jusque-là. Vers 16h nous repartons après avoir déjeuné en ville à côté du parc. La particularité de ce parc est qu’il est littéralement collé à Nakuru une ville de 3 millions d’habitants. Sur la route du retour je discute avec Richard qui parle par chance bien anglais. Il m’explique qu’il est avant tout coureur de 800m avant d’amener des touristes visiter les parcs quand l’occasion se présente. Nous parlons de tout, de politique, du Kenya et bien sûr de course à pied. Il m’apprend que les « top athletes » ne sont pas toujours les meilleurs, qu’apparemment courir vite ne suffit pas, qu’il faut aussi se faire une réputation pour participer aux championnats du monde ou aux jeux olympiques et que les sélections pour ces compétitions sont trustées par les athlètes ayant une bonne réputation. Par-dessus tout ce que redoutent les « Top athletes » c’est d’être battu, ils ont donc tendance à préférer les marathons en dehors du Kenya ou la concurrence est plus faible en plus d’être plus rémunérateurs. Ce n’est pas complètement incohérent avec ce que j’ai pu observer lors des Fartlek. Les athlètes connus ne vont pas forcément jusqu’au bout de la séance. Dans son livre sur l’entraînement kenyan Bob Tahri parle aussi de séances de Fratlek avec un peu plus de 200 athlètes dont Mo Farah (qui n’est pas Kenyan mais naturalisé Britannique et Somalien de naissance). Il précise que Mo Farah termine 5ème et lui 20ème. Mo Farah 5ème alors qu’il est champion olympique du 5 000m et du 10 000m, certes ce n’est qu’un fartlek et pas une compétition officielle mais ça laisse quand même imaginer le niveau des quatre inconnus qui terminent devant lui ! Je fais un peu aussi la part des choses avec ce que Richard me dit, je pense que les « top athletes » Kenyan sont loin d’être des imposteurs, il n’y a pas à mon avis beaucoup de coureur au-dessus de leur niveau. Après que quelques coureurs de niveau équivalents ou légèrement supérieurs n’aient pas percé c’est tout à fait possible, cela existe malheureusement dans tous les sports.
Je rentre au camp épuisé de cette journée mais la tête pleine de souvenirs inoubliables, demain je retenterai une sortie un peu plus consistante que mes 16KM de samedi. J’ai hâte de retourner faire un fartlek mardi et de pouvoir faire du fractionné de façon intensive. Je suis maintenant totalement acclimaté (ou du moins je ne pourrai pas être en meilleure condition à moins de rester 6 mois), il me reste 10 jours d’entrainement et je compte bien en tirer profit au maximum !